Upskilling, reskilling : de nouvelles formes de reconversion ?
L’upskilling et le reskilling sont deux notions proches, très en vogue ces dernières années, en particulier dans le domaine des ressources humaines. Leur point commun ? Elles concernent toutes deux le développement des compétences ou leur maintien. Deux enjeux essentiels pour tous les actifs, renforcés par la transformation numérique. Ainsi, ces méthodes permettent à tous de s’adapter et de rester dans la course, alors que de nombreux métiers disparaissent et que d’autres naissent. Pour autant, peuvent-elles être comparées à un processus de reconversion ou d’évolution professionnelle ? L’apprentissage tout au long de la vie professionnelle est-il la solution aux évolutions du marché de l’emploi ? Concrètement, en quoi consiste l’upskilling et le reskilling ? Ces méthodes tiennent-elles leurs promesses ? Lisez cet article pour en connaître les réponses.
Upskilling, reskilling : quelques définitions
Qu’est-ce que l’upskilling ?
Le terme upskilling désigne le processus de formation professionnelle par lequel des actifs peuvent faire évoluer leurs compétences existantes dans le but de continuer à exercer le même métier, ou du moins à travailler dans le même domaine d’activité. L’objectif principal de l’upskilling est donc de se maintenir dans l’emploi grâce à une mise à jour des savoirs et savoir-faire.
Par exemple, un chargé de marketing peut être invité par son entreprise à suivre une formation au marketing digital, ce qui représente une montée en compétences.
De même, un collaborateur qui se voit proposer une promotion pour travailler au contact de la clientèle doit passer par une formation continue à la relation client.
Ces processus de formation professionnelle continue entrent dans la catégorie des actions d’upskilling. En somme, upskilling peut être traduit en par « évolution professionnelle », même s’il n’existe pas en français de terme pour traduire le processus de formation en lui-même.
Qu’est-ce que le reskilling ?
Le reskilling se rapproche plutôt de la reconversion professionnelle. Il s’agit, pour le salarié ou le demandeur d’emploi concerné, d’acquérir de nouvelles compétences en vue de changer de métier. L’objectif principal du reskilling est donc de changer de métier.
Le terme peut aussi être utilisé par un employeur qui recrute une personne ne disposant pas de la qualification requise pour le poste proposé, mais qu’il prévoit de former dès son intégration dans l’entreprise. Dans ce cas, l’embauche se base sur les compétences transversales du candidat ou de la candidate, un choix de plus en plus courant.
Upskilling et reskilling : quels objectifs ?
Dans le paysage actuel du monde de l’emploi, 53 % des actifs pensent que l’automatisation va avoir un impact direct sur leur emploi dans les 10 prochaines années. Du côté des entreprises, 56 % d’entre elles prévoient une perte de compétitivité en raison d’un déficit de compétences.
Même si l’upskilling et le reskilling ne sont que des termes anglophones traduisant la nécessité des entreprises à avoir recours à la formation professionnelle continue, il semble qu’ils répondent davantage à des enjeux majeurs, aussi bien pour la bonne santé économique des entreprises que la réalisation professionnelle des actifs d’aujourd’hui.
Acquérir de nouvelles compétences
Si l’upskilling et le reskilling sont au cœur des tendances RH, ce n’est pas seulement parce que l’automatisation et la numérisation menacent de nombreux métiers historiques.
Le bilan porte sur un écart de compétences (skill gap), constaté au cours de nombreuses études. Alors, dans quelles situations les compétences font-elles le grand écart ? Tout simplement : dans de nombreuses entreprises, qui n’ont pas encore assez évolué, notamment en ce qui concerne la numérisation, pour embaucher et retenir les talents qui disposent de ces compétences, mais aussi du côté des candidats, formés en initial à des compétences qui ne leur servent pas en entreprise.
Nous l’avons vu, le reskilling est la démarche la plus adaptée à l’acquisition de nouvelles compétences. Elle permet à chacun de se former dans des secteurs qui recrutent, portée notamment par les dispositifs liés au Plan de Relance : Pro-A, Projet de Transition Professionnelle, CléA numérique, etc..
Le concept même du reskilling repose sur les compétences douces (soft skills), et plus particulièrement sur le savoir-être et la motivation du candidat. De ce fait, le reskilling prête attention à la personnalité et à la capacité à acquérir puis mobiliser de nouvelles connaissances et compétences.
Pour les demandeurs d’emploi, le reskilling se matérialise dans la POEI (Préparation Opérationnelle à l’Emploi Individuel) de Pôle Emploi, une action de formation sur 4 mois permettant de vous orienter vers un secteur proche de celui dans lequel vous avez dernièrement travaillé.
Quelle que soit votre situation, acquérir de nouvelles compétences est toujours un atout de taille auprès des recruteurs. Apprendre de nouvelles compétences peut aussi permettre aux actifs qui ne souhaitent pas changer de domaine d’activité de briser la routine, de gagner en agilité et d’élargir leur champ d’action au sein de l’entreprise.
Rester à niveau dans votre secteur d’activité
Aujourd’hui, rester à niveau est un enjeu pour tous les actifs au bout de quelques années d’exercice. Pour répondre à cette problématique, la formation professionnelle continue bénéficie d’un coup de projecteur, notamment au travers du dispositif CPF (Compte Personnel de Formation), instauré en 2018 dans le cadre de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel (Loi Avenir).
C’est ce processus d’apprentissage continu et régulier qui se cache derrière le terme d’upskilling. Il permet de mettre à jour vos compétences afin de rester compétitif à votre poste de travail. Pour l’entreprise, c’est un moyen de mettre en place une gestion prévisionnelle des emplois et de favoriser la mobilité interne.
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Globalement, le terme d’upskilling est utilisé pour parler d’augmentation des compétences existantes, dans le but de continuer dans le même métier, si celui-ci connaît des mutations qui exigent une mise à niveau. C’est le cas pour tous les métiers, à un degré différent. A savoir que de nos jours, un métier ou un poste de travail qui ne connaît aucune évolution révèle peut-être un dysfonctionnement plus profond.
Pour l’entreprise, l’upskilling est une des solutions à privilégier pour faire face à la digitalisation des emplois et à la nécessité de construire une réelle responsabilité sociale vis-à -vis des évolutions du monde de l’emploi.
À retenir sur l’upskilling et le reskilling
- L’upskilling traduit une montée en compétences et correspond au processus d’évolution professionnelle.
- Le reskilling désigne quant à lui l’acquisition de nouvelles compétences, et se rapproche du processus de reconversion professionnelle.
- Les deux approches permettent de faire face aux nombreuses évolutions du monde de l’emploi, elles une meilleure employabilité pour les actifs et une amélioration de la compétitivité des entreprises, ainsi : pas de jaloux !
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