Changer de métier à 30 ans : bonne ou mauvaise idée ?
Pour certains avoir 30 ans c’est passer un cap, car chaque décennie comporte son lot de questionnements. Finalement, c’est comme si la vie nous rappelait de faire le point. De ne pas la laisser filer sans prendre le temps de regarder autour de nous. Oui, vous vous dites « déjà 30 ans » quand d’autres se disent « seulement 30 ans ». L’âge c’est si arbitraire et pourtant, voir passer les années nous permet aussi de prendre conscience et d’ajuster notre présent. Voilà, nous y sommes. Avez-vous choisi le bon chemin professionnel ? Vouloir changer de métier à 30 ans est-elle une bonne ou une mauvaise idée ? Est-ce aller de l’avant ou marcher à reculons ? Ah, tant de questions laissées sans réponse ! Pas cette fois-ci, car nous sommes là pour y répondre.
Les bonnes et mauvaises raisons pour changer de métier à 30 ans
Avez-vous les bonnes raisons de vouloir repartir de zéro ? Être tourmenté par le fait de vouloir changer de métier à 30 ans est normal. Vous vous demandez pourquoi, après tant d’efforts et de dévouement dans vos études, vous ne voulez plus de cet avenir si bien tracé. Ou peut-être que votre bon sens l’emporte, en vous pointant ce job sécurisé et bien rémunéré que vous avez enfin réussi à atteindre. On vous arrête tout de suite. En réalité, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises raisons qui poussent à se reconvertir. Ce qui prime avant tout dans une reconversion professionnelle, c’est l’écoute de soi et de ses envies. Si vous cherchez à tout prix une explication, la raison la plus évidente est finalement la plus simple. Vous vous êtes réveillé. Vous avez eu un déclic sans forcément chercher à y penser. Il est aussi probable que vous ayez pris assez de recul sur votre parcours pour faire naître ce besoin de renouveau. Dans tous les cas, le constat est sans appel : vos choix et votre vie ne reflètent pas la personne que vous êtes devenue ni la vie que vous souhaitez mener. À ce stade, il faut voir les choses du bon côté. Être trentenaire et se rendre compte que son métier n’est plus source de satisfaction et de motivation, relève presque de la chance. Comme si vous arriviez à un croisement et qu’un gigantesque panneau « n’avancez pas plus loin » indiquait clairement le chemin à ne pas emprunter. Le seul souci est désormais de savoir dans lequel des autres sentiers s’engager. Certaines personnes tracent leur route sans voir ces indications. Ce n’est qu’à 40, voire 50 ans, arrivées dans une impasse, qu’elles prennent conscience de s’être égarées. La trentaine vous laisse une belle marge de manœuvre pour trouver la meilleure voie. Profitez-en !
Comment reconnaître un besoin de reconversion ?
Pour reconnaître un besoin de reconversion, rien de plus simple. Facile à dire nous direz vous. Pourtant, les signaux trompent rarement. Encore faut-il bien s’écouter. Si vous êtes ici, nous ne doutons pas que vous avez su accorder assez d’importance à cette petite voix intérieure qui vous répète « vie TA vie, change de cap ». Car bien souvent, on se lance à corps perdu, tête baissée, dans cette vie que l’on n’a pas choisie.
Avoir conscience des causes qui poussent à changer de métier à 30 ans
L’une des causes de la reconversion est sociétale. Durant toute sa scolarité, l’adolescent et futur adulte, est noyé sous un flot d’injonctions à se diriger vers un métier, un type d’activité. Qu’importe sa connaissance du monde du travail, de ses possibilités et de ses réalités. L’important est d’aller vite. Ca commence véritablement en classe de troisième qui impose de se diriger soit vers un lycée professionnel soit dans la voie générale. Une décision prise subjectivement par la plupart et dictée par des préoccupations (assez légitimes pour cet âge) plus amicales que professionnelles. Puis, en seconde, il faut sélectionner une filière pour les deux années à venir. En Terminale, c’est au tour des études supérieures, et vous connaissez la suite. Bref, à aucun moment il n’est possible de faire un choix entièrement éclairé. À moins d’avoir toujours été guidé par une passion ou de se connaître à la perfection et de faire preuve d’une très grande maturité. Une autre des causes de la reconversion professionnelle est plutôt psychologique. L’entrée dans les études supérieures et, pour certains, directement dans la vie active, signe le commencement d’une libération et d’une indépendance tant attendue. Il est facile d’y prendre rapidement goût. Puis la quête d’indépendance se transforme vite en besoin d’autonomie, d’affranchissement de l’autorité parentale. Ce qui passe inévitablement par le détachement financier. Il faut alors trouver un travail pour gagner de l’argent. Une fois cet engrenage lancé, il suffit de se laisser porter, puis un beau jour, pouf ! Vous avez 30 ans, un emploi, de l’argent. Mais vos perspectives reflètent-elles vraiment vos motivations profondes ? Ce sont deux causes principales qui poussent à vouloir changer de métier à 30 ans, faute de ne pas vivre la vie qui vous correspond pleinement. Vous reconnaissez-vous ?
Savoir identifier les signaux d’alerte d’un besoin de reconversion
Évidemment, vous ne vous levez pas un beau matin avec le besoin soudain de reconversion professionnelle. La nécessité de changer de métier à 30 ans est la conclusion d’un cheminement plus ou moins long. Pour vous faire comprendre qu’il est temps de changer de voie, votre cerveau vous envoie des signaux d’alerte. En voici quelques exemples :
- vous ressentez un stress récurrent ou assez fréquent lorsqu’il s’agit d’aller travailler ou lorsque vous pensez boulot ;
- vous faites en sorte d’arriver pile à l’heure et de partir le plus tôt possible du travail ;
- vous n’êtes plus motivé, tant dans vos tâches professionnelles que dans vos relations au travail ;
- vous procrastinez ;
- votre humeur est plutôt mauvaise, elle a même tendance à se répercuter sur votre entourage ;
- lorsque les autres vous parlent de leur emploi et de leur épanouissement au travail, vous avez tendance à vriller et à ressentir de la jalousie ;
- vous fantasmez constamment sur des métiers qui vous font rêver, sur une vie professionnelle que vous n’avez pas.
Toutes ces choses peuvent faire partie des signes qui prouvent que votre inconscient vous dit « STOP ». D’autres existent, mais grâce à ces quelques exemples, vous saurez les identifier. Pour aller plus loin, vous pouvez lire notre article sur les signaux d’alerte qui indiquent un besoin de reconversion. Pas de panique cependant, s’orienter ou se réorienter à 30 ans est loin d’être une fatalité. C’est peut-être même une aubaine et vous allez vite comprendre pourquoi.
30 ans : l’âge idéal pour se reconvertir ?
Vous doutez toujours que changer de métier à 30 ans soit une idée judicieuse ou raisonnable ? Nous avons quelques arguments pour balayer vos inquiétudes et peut-être asseoir définitivement vos certitudes.
L’âge parfait pour vous faire confiance
La trentaine est un âge charnière, c’est un peu la fin de l’insouciance et de la naïveté. L’acquisition d’une certaine expérience de la vie (professionnelle et personnelle), apporte une sorte de sagesse. On se connaît mieux soi-même, mais on a également une vision plus réaliste du monde qui nous entoure. Cette nouvelle maturité ne brise pas pour autant toute part de légèreté et de rêverie. Au contraire, avoir 30 ans c’est être plus vieux sans être complètement adulte (nos hommages à Brel, à qui nous empruntons cette belle expression remaniée pour les besoins de l’article). Nous entendons par là que votre âme d’enfant ne s’est pas forcément résolue à vous quitter malgré le développement de votre conscience des choses. Il reste donc l’ambition, l’espoir que tout peut encore arriver, la disposition instinctive à la créativité, la volonté d’adaptation et la folle énergie de la jeunesse (parce que oui, avoir 30 ans, c’est être encore jeune quand même !). Tous ces éléments font la force des trentenaires, alors soyez en fier et exploitez-la pour changer de métier à 30 ans.
À trente ans, on n’a pas de peines infinies, parce qu’on a encore trop d’espérance, et l’on n’a pas non plus de désirs exagérés, parce qu’on a déjà trop d’expérience. Pierre Baillargeon
Cette citation en dit long. Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais vous avez les clés pour trouver le juste équilibre grâce à votre capacité de tempérance et votre nature impétueuse. Si votre intuition vous dicte qu’il faut changer de métier à 30 ans pour accéder à un avenir professionnel plus cohérent et épanouissant, faites-vous confiance. Peu importe le biais, vous trouverez les solutions pour vous orienter de nouveau vers un métier qui s’accorde indéniablement à votre mélodie intérieure.
Les statistiques jouent en votre faveur
Bon, ce n’est pas une vérité absolue pour tout le monde, mais les chiffres de ces dernières années montrent que la parentalité arrive désormais plus tard. D’après une étude menée par l’INSEE en 2019, l’âge moyen de la maternité des Françaises est de 30,7 ans. Concernant les hommes, un article de l’institut national d’études démographique (INED) indique que la paternité en France survient en moyenne aux alentours de 33,1 ans. Si vous avez 30 ans et que vous faites partie de cette majorité, vous n’avez pas d’enfant à charge. Dans ce cas, plus facile de changer de métier à 30 ans, non ? On note également qu’il est très probable que vous n’ayez pas encore d’emprunt bancaire à rembourser. L’enquête conduite par Harris Interactive en 2019 pour le Conseil Supérieur du Notariat révèle que l’âge moyen du premier achat immobilier en France est de 32 ans. En l’absence de ces responsabilités et sans contrainte financière élevée, vous pouvez plus facilement prendre des risques et investir du temps et de l’argent dans un projet d’orientation. Moins d’engagements, c’est l’opportunité de vous octroyer la liberté de réinventer ou développer votre carrière. C’est le bon moment pour passer à l’action.
Les recruteurs vous recherchent
Ce que nous annonçons ici reste une généralité, mais peut être que cette info va vous rassurer et vous permettre de changer de métier à 30 ans plus sereinement. La trentaine est un âge assez idéal pour être recruté. L’âge reste un motif de discrimination à l’embauche. Ce n’est donc par le nombre de bougies soufflées qui intéresse les recruteurs, mais votre profil d’emploi. À 30 ans, d’une manière assez générale, on commence à cumuler les années d’expérience professionnelle. Plutôt pratique pour cocher la case « + de 3 (ou 5) ans d’expérience requise ». Vous n’avez cependant pas encore 10 ou 15 ans d’ancienneté pour avoir des prétentions salariales excessives. Bingo ! Compétences, savoir-faire et coût raisonnable d’embauche, c’est le combo parfait pour taper dans l’œil d’une entreprise. Pour tous ces facteurs, vouloir changer de métier à 30 ans est un objectif réaliste et atteignable. En revanche, changer de métier pour changer de métier n’a pas de sens. Si ce dernier ne vous convient pas et que vous foncez sans réfléchir à votre avenir, le prochain ne sera pas plus satisfaisant.
Quel métier faire à 30 ans ?
Il n’y a rien de mal à se poser cette question lorsque l’on est perdu professionnellement. Attendre des réponses précises de la part d’un tiers est en revanche plus problématique. Personne ne peut vous donner de solutions prêtes à l’emploi. Vous êtes la seule personne à savoir ce que vous souhaitez vraiment faire, à pouvoir déceler l’activité qui vous permettra d’être épanoui. Pour trouver cette réponse, vous devez réfléchir à ce que vous aimez. Pensez à ce que vous appréciez dans la vie de tous les jours, mais aussi aux activités professionnelles qui vous ont toujours fait rêver. Bien entendu, gardez à l’esprit qu’il vous faudra trouver un projet réaliste et réalisable, tant sur les perspectives d’embauche qu’il offre que sur vos capacités à l’exercer (avec ou sans formation, vous prendrez le temps d’étudier cette question). Ne mettez cependant aucun frein à vos envies dès lors qu’elles collent à vos affinités, capacités supposées et à la réalité du marché de l’emploi. Posez-vous de bonnes questions. Est-ce que vous souhaitez travailler en France ou seriez vous plus heureux à l’étranger ? Préférez-vous vivre à Paris ou en Province ? Aimez-vous les travaux manuels ou êtes-vous plutôt intellectuel ? Avez-vous envie de travailler dans un bureau ou au grand air ? Avez-vous besoin de contact humain, animal, ou appréciez-vous être seul ? Êtes-vous routinier ou appréciez-vous les défis, le challenge, le changement ou la nouveauté ? Toutes ces interrogations ne traitent certes pas directement du métier dans lequel se reconvertir à 30 ans. Elles vous permettent par contre d’identifier clairement ce que vous attendez de ce dernier. Ce que vous souhaitez qu’il vous apporte en priorité. En fonction de vos réponses, vous saurez que certaines professions concordent avec vos besoins et d’autres non. Si vous êtes trentenaire et n’êtes pas épanoui dans votre métier, vous êtes clairement arrivé à un tournant décisif de votre vie professionnelle. Vous reconvertir n’est donc pas une bonne, mais une excellente idée. Avoir le courage d’entreprendre ce changement c’est incontestablement aller de l’avant. Avoir des appréhensions, des doutes, des incertitudes, c’est tout à fait normal. Le plus important est de ne pas nier ou repousser vos intuitions. Faites-vous confiance. Il vous reste encore toute une vie professionnelle pour mener une carrière qui vous ressemble. Si vous avez besoin d’aide, les consultants Moovéus peuvent vous aider à analyser votre situation pour dégager des opportunités d’emploi réalistes et réalisables. N’hésitez pas à prendre contact pour changer de métier à 30 ans.