CV professionnel : Comment le structurer parfaitement ?
Rechercher un emploi n’est pas toujours facile. Quelle que soit la raison, on fait souvent face à des désillusions et l’on finit par se démotiver. Être embauché face à de nombreux candidats se rapproche donc, pour certains, d’une quête sans fin et illusoire. Détrompez-vous ! S’il n’est pas possible d’avoir le contrôle sur vos concurrents, vous pouvez pourtant agir sur vos chances de réussite. Pour ce faire, tout commence par une présentation de CV efficace. Une étude Scout Custom, menée pour le site d’emploi Monster en mars 2019, révèle que les recruteurs consacrent en général 31 secondes de lecture par CV. Autant dire que vous bénéficiez d’un temps expéditif pour faire bonne impression. C’est pourquoi la réalisation d’un curriculum vitæ exige rigueur et méthodologie. L’objectif est de construire une candidature aux petits oignons, structurée et lisible. De cette façon, vous pourrez plus facilement interpeller les recruteurs immédiatement et peut-être atteindre le Graal : l’entretien d’embauche. Êtes-vous prêt à connaître nos conseils pour faire mouche grâce à un CV professionnel ? Découvrez les règles à suivre pour une présentation et une structure impeccable.
Quels renseignements pour faire un bon CV ?
Un CV professionnel suppose forcément de communiquer aux recruteurs quelques données personnelles. Ce sont des éléments sensibles qui aujourd’hui requièrent une certaine vigilance. Si vous êtes plutôt réticent à révéler ces informations, sachez que la plupart des curriculum vitæ contiennent des renseignements superflus. Faisons le point ensemble pour déceler l’indispensable du facultatif dans la structure d’une candidature.
Les coordonnées et informations personnelles indispensables
Les premières informations à ne pas oublier sont vos coordonnées. Il est primordial de rester joignable si vous souhaitez être contacté pour un entretien d’embauche. Vous devez donc insérer en haut à gauche :
- votre numéro de téléphone ;
- votre e-mail, ajoutez plutôt une adresse mail professionnelle si vous en avez une ou bien un e-mail neutre (les adresses mail type jojodu44@gmail.com sont bien entendu à proscrire) ;
- votre ville et code postal, pour assurer aux recruteurs que vous n’aurez pas de difficulté à vous rendre sur votre potentiel lieu de travail. Inutile cependant d’indiquer votre adresse postale dans le détail , cela n’a aucun intérêt raisonnable pour les recruteurs dans l’immédiat ;
- vos liens vers vos réseaux, si et seulement si ces derniers ont une vocation professionnelle ou une utilité pour l’offre d’emploi et que vous y êtes actif (votre compte Instagram trahissant une passion débordante pour les chats n’est donc vraiment pas nécessaire, si jamais vous en doutiez).
Vous devrez ensuite impérativement mentionner sur votre curriculum vitæ quelques informations personnelles. Tout comme les coordonnées, celles-ci restent des données sensibles. Il faut donc connaître celles qui sont véritablement utiles dans une candidature. Un CV professionnel doit ainsi obligatoirement contenir :
- votre nom et prénom, cela va de soi .
Et c’est tout !
Les informations personnelles inutiles et discriminantes
Les seules données personnelles de rigueur pour une présentation professionnelle sont mentionnées ci-dessus. Vous voyez, finalement rien de très contraignant. Contrairement à ce que l’on pense, ou aux pratiques communes, l’âge, le sexe ou la situation familiale ne font pas partie des informations obligatoires. Vous faites vous aussi cette erreur ? Sachez qu’au contraire, prendre en compte ce genre de critères serait même motif de discrimination à l’embauche. Comme vous l’aurez compris, toute autre donnée non indiquée ci-dessus n’est donc pas essentielle pour la structure d’un CV professionnel.
Le format parfait pour un CV professionnel
Pour réaliser un curriculum vitæ qui révèle votre professionnalisme et augmente vos chances de passer à l’étape suivante, vous ne devez pas négliger la présentation. Une enquête Miratech dévoile que la forme de votre candidature sera presque aussi importante que le fond. Alors, autant faire les choses bien, de l’en-tête au pied de page.
La longueur
Tout d’abord, un bon curriculum vitæ suppose de ne pas être excessivement long. Il ne devra donc pas excéder 1 page. Dans le cas où vos expériences seraient nombreuses, pertinentes pour l’emploi visé et particulièrement louables, 2 pages peuvent être acceptables. Pour la plupart des actifs, une page suffit, notamment si vous n’avez pas des années d’expérience professionnelle derrière vous. Alors, faites simple et allez à l’essentiel. C’est la meilleure stratégie.
Le titre
Cet élément a une fâcheuse tendance à passer aux oubliettes. Pourtant, c’est une indication indispensable. Sans le titre, comment voulez-vous, notamment si plusieurs postes sont à pourvoir dans une même entreprise, qu’un recruteur sache pour laquelle de ses offres vous adressez votre CV. C’est un coup à ce que votre candidature se retrouve en dessous de la pile, ou pire peut-être, soit écartée avant même d’être étudiée. Pour éviter ce gâchis, indiquez l’intitulé du poste convoité, en haut de votre document et en gros caractère. Ainsi, aucun risque de s’y méprendre.
La photo
Photo ou pas photo pour un CV professionnel ? Alors là, il y a débat ! Vous pourrez entendre dire que la photo ne doit pas être présente sur le curriculum vitæ. En théorie, ce n’est pas faux puisque prendre en compte les caractéristiques physiques pour refuser ou embaucher un candidat est bien entendu discriminatoire. Dans certains pays comme les États-Unis, une photo engendre automatiquement un refus. En pratique, la photo est un élément commun des CV français. Elle humanise votre candidature, donne vie à votre CV. Vous êtes, cependant, totalement libre de ne pas mettre de cliché si vous ne le souhaitez pas, cela n’est en aucun cas un élément obligatoire. Nous faisons pourtant le choix de la préconiser. En effet, toujours selon la même étude menée par Miratech, 46 % des recruteurs ont un avis favorable envers la photo sur le curriculum vitæ. 28 % sont défavorables et 26 % n’ont pas d’avis. Notre parti pris serait donc d’ajouter un cliché, notamment pour accentuer votre personnal branding (ou marketing personnel si vous préférez). Surtout si la majorité des recruteurs français y prête une certaine attention. Toutefois, ne sélectionnez pas n’importe quelle photo. Il arrive parfois (pour ne pas dire régulièrement), que les portraits des candidats soient flous ou peu flatteurs. Le cliché que vous choisirez devra être sérieux et avantageux. Bannissez les ducks-face, les sur-retouches, les selfies un peu trop séduisants, ou au contraire, les photos qui ont l’air tout droit sorties d’un casier judiciaire. Une photo simple bien éclairée, mais pas aveuglante, sur un fond neutre sera parfaite. Pour être sûr de réussir votre portrait, un tour chez le photographe est surement bienvenu. L’important est d’avoir l’air professionnellement sympathique.
Les fautes d’orthographe
Vous vous en doutez, un CV professionnel ne peut pas prétendre avoir une présentation impeccable s’il est bourré de fautes d’orthographe. En effet, l’écrit a pris une place notable dans la vie professionnelle. Des tâches qui avant ne nécessitaient aucune action rédactionnelle sont aujourd’hui exposées à l’impératif numérique et à l’évolution de la communication. Beaucoup d’échanges en entreprise passent désormais par messageries internes ou par mails, et donc par écrit. Que ce soit pour communiquer avec un collègue, un client, un fournisseur ou un patron, c’est en moyenne 33 mails envoyer chaque jour au travail par personne. Faites-vous partie des 59 % de candidats qui pensent que la qualité rédactionnelle est inutile au travail ? Si la réponse est oui, détrompez-vous, plus d’un recruteur sur deux écarte une candidature à cause des fautes d’orthographe (entre 2 et 3 fautes). Sachant qu’une candidature ne doit pas excéder une page, y laisser traîner plusieurs fautes pourrait refléter d’un manque de rigueur. La solution pour éviter cela ? La relecture évidemment. 33 % des candidats font l’impasse sur la relecture. Peut-être sont-ils conscients de leurs lacunes. Dans ce cas, il est essentiel de se faire aider. Demander un coup de main à un tiers est bénéfique pour ne pas passer à côté de ces erreurs. Pourtant, 61 % des candidats ne demandent pas d’aide pour corriger leur texte. Pour concocter un CV professionnel avec une présentation soignée, ne négligez pas l’orthographe. Relisez, faites relire. Il existe aussi des correcteurs gratuits en ligne, ils ne sont pas infaillibles, mais ils seront toutefois utiles si vous faites beaucoup de fautes.
Si vous avez de grosses difficultés et si vous pouvez financièrement vous le permettre, un logiciel comme antidote est une arme redoutable contre les problèmes de langues. C’est assurément la meilleure solution orthographique en français sur le marché. Le plus de cet outil ? Vous payez une seule fois et vous en êtes bénéficiaire à vie ! Sinon, vous pouvez aussi choisir de perfectionner votre français soit :
- sur internet, le site du projet Voltaire par exemple propose différentes formules en autoformation ;
- grâce au dispositif certifiant CléA qui vous offre, entre autre, la possibilité de vous former ou de vous perfectionner sur la communication en français dont une partie sur l’orthographe, la grammaire et la syntaxe.
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La disposition des différentes parties
Formations, expériences et compétences
Le format de votre candidature doit intégrer idéalement les trois grandes catégories que vous connaissez déjà : formations, expériences, compétences. Vous le savez, un CV est lu en 30 secondes environ. Le recruteur doit donc avoir repéré les informations les plus essentielles durant ce court instant. Vous devez mettre en valeur, par votre présentation, ces trois parties fondamentales. Il faut structurer le tout logiquement pour ne pas perdre le lecteur. Il n’y a pas de règles officielles concernant l’ordre, toutefois, nous pouvons préconiser certaines techniques pour faire un bon CV professionnel. Selon où vous en êtes dans votre parcours, chaque catégorie aura une importance particulière. Par exemple, on recommande généralement à un jeune diplômé de commencer par intégrer en premier la partie « formation », puis « expériences » et enfin « compétences ». En revanche, pour un actif à mi-parcours ou en fin de carrière, il vaudrait mieux mettre en avant les compétences professionnelles et expériences avant les formations. La mise en forme de ces parties est également primordiale pour rendre lisible votre curriculum vitæ. Que ce soit pour vos formations ou vos expériences, vous devez les détailler par ordre antichronologique. C’est-à-dire, de la plus récente à la plus ancienne. Le recruteur doit pouvoir vous situer rapidement dans votre parcours professionnel. Pour lui fournir l’ensemble des informations susceptibles de l’intéresser, vous devez aussi faire apparaître clairement la fonction, l’entreprise ou l’école, le lieu et la date/période d’exercice (avec mois et année, idéalement). Concernant les compétences, deux choix de mise en forme s’offrent à vous. Vous pouvez faire la liste des compétences acquises tout au long de votre carrière dans une partie dédiée. Vous pouvez également les mettre en contexte en les associant directement à l’expérience concernée. Cette dernière technique est particulièrement efficace afin de donner un aperçu de votre rôle et de vos actions durant chaque expérience, notamment si celles-ci ont été de diverses natures. N’oubliez pas de mentionner vos compétences dures ET douces. On a souvent tendance à privilégier les compétences dures (compétences métier) au détriment des compétences douces (compétences comportementales). Le savoir-faire est aussi important que le savoir-être, n’omettez pas ces détails qui donnent à votre profil toute sa valeur.
Loisirs/centres d’intérêt
Cette partie est loin de faire l’unanimité. Si vous lisez cet article, vous cherchez à faire un CV professionnel. Vous devez donc toujours veiller à ne pas réduire en miettes tous vos efforts avec des informations non-pertinentes. De ce fait, les mentions types : musique, lecture, peinture, voyage, sport sont vraiment à éviter. Ces tournures « bateau » n’apportent aucun détail intéressant sur votre personnalité, hormis peut être que vous n’êtes pas original (ce n’est peut-être pas vrai, mais c’est l’impression que vous donnerez). Cette rubrique ne doit inclure que les faits utiles et significatifs, elle ne doit pas combler le vide ou desservir votre professionnalisme. Vous devez donc apporter une attention toute particulière à sa structure et sa présentation si vous choisissez de l’intégrer. En définitive, la structure idéale pour un CV professionnel c’est : une page soignée, un titre qui mentionne l’emploi pour lequel vous postulez, vos coordonnées pour rester joignable ainsi que vos informations personnelles (n’en mettre ni trop ni pas assez), une photo bien faite dans l’absolu, des catégories utiles et complètes. Réaliser un curriculum vitæ à la structure bien pensée, c’est le moyen le plus sûr pour qu’il ne soit pas, d’emblée, écarté. Si une bonne présentation de candidature n’influence pas systématiquement le choix du recruteur en votre faveur, elle a au moins le mérite de ne pas vous dévaloriser. En suivant ces quelques règles, vous pourrez en 30 secondes interpeller et orienter votre destinataire vers les points clés de votre CV.