Jeune diplômé : 4 solutions détaillées pour être embauché | Partie 1
Être jeune diplômé et nouveau sur le marché du travail n’est pas une mince affaire. Les profils juniors sont regrettablement confrontés à plusieurs obstacles dès leur premier pas solitaire dans ce vaste monde professionnel. Heureusement pour eux, leurs capacités de résilience et de détermination sont incomparables. Habitués des refus et des recherches acharnées depuis leurs études supérieures, ils savent déjà que pour décrocher ne serait-ce qu’un stage ou une alternance il faudra plusieurs mois et une énorme dose de motivation. Vous êtes fraîchement diplômé ? Vous cherchez du travail en contrat CDD ou CDI ? Vous aimeriez être efficace dans votre chasse à l’emploi ? Nous vous comprenons et désirons vous aider pour simplifier votre entrée dans le monde du travail. Découvrez nos 4 conseils pour lever les freins à l’emploi des jeunes et être embauché dans ce dossier en 2 parties.
Quels sont les obstacles à l’embauche d’un jeune diplômé ?
Les difficultés à trouver un premier emploi en tant que jeune diplômé sont nombreuses. C’est pourquoi nous listons les freins les plus fréquents à l’embauche des profils juniors pour mieux faire tomber les barrières qui se dressent sur leur parcours.
L’expérience professionnelle
Le premier obstacle à l’embauche auquel doit faire face un jeune diplômé concerne l’expérience requise. À peine entrés dans la vie active et pourtant souvent en possession d’un diplôme, les jeunes sont immédiatement mis à l’écart à cause de leur manque d’expérience. C’est ainsi que près de 10 % des diplômés français de bac + 5 se retrouvent au chômage 6 mois après la fin de l’enseignement supérieur alors que ce chiffre est en moyenne d’environ 4 % pour les pays d’Europe. Les postes à pourvoir requièrent généralement 3 à 5 ans minimum d’expérience en France. Avec de la chance, le jeune diplômé possède une première expérience en tant qu’apprenti. Encore faut-il que les employeurs soient convaincus que les stages, alternances ou contrats de professionnalisation représentent une véritable expérience professionnelle. Comment ne pas se faire happer par cette spirale infernale ? Comment remédier à ce cercle vicieux qui veut que pas d’expérience pas de poste, pas de poste pas d’expérience ? Réponse dans la suite de l’article.
La surqualification
La qualification des actifs a des bons et des mauvais côtés. En principe, nous ne devrions voir que les bons, n’est-ce pas ? Le niveau d’éducation a toujours été un excellent tremplin vers l’emploi, pourtant aujourd’hui être « trop » qualifié peut nuire à l’embauche notamment des jeunes en sortie d’études. Être jeune diplômé sans avoir l’expérience nécessaire empêche d’accéder aux offres d’emploi intéressantes. Les recruteurs embauchent plutôt des profils séniors ou intermédiaires, avec plusieurs années d’expérience à leur actif. Les profils juniors doivent donc revoir leurs exigences à la baisse et finissent souvent par postuler à des offres ne correspondant ni à leur profil, ni à leurs compétences ni à ce à quoi ils se sont formés. Une désillusion douloureuse après s’être investi dans des études supérieures sans avoir eu une chance de faire ses preuves. Là encore, il existe des solutions pour contrer cet obstacle à l’embauche d’un jeune diplômé !
La mauvaise conjoncture économique
Les crises économiques laissent des traces sur le marché du travail et réduisent l’accès à l’emploi des jeunes diplômés. La crise sanitaire liée au Covid-19 est venue enfoncer le clou en provoquant une vague de licenciements et le gel des embauches qui n’aident pas les profils juniors à trouver leur premier emploi. C’est 700 000 jeunes qui terminent, en 2020, leur cursus initial et se prennent de plein fouet la mauvaise conjoncture économique actuelle. Avec une croissance en baisse de 11 % et 29 % de taux de chômage chez les moins de 25 ans en avril 2020, la situation d’après crise va-t-elle vraiment faire des jeunes une « génération sacrifiée » ? La réponse à cette question dépend de votre vision. Voyez-vous plutôt le verre à moitié vide ou à moitié plein ? Si votre embauche n’est pas possible immédiatement, vous pouvez utiliser ce temps à bon escient pour revenir, plus tard, sur le marché du travail avec un profil encore plus qualifié, complet et expérimenté. Bien entendu, une économie mal en point ne laisse jamais place aux belles promesses, il est toutefois possible de tirer parti de ce contexte particulier. Ne bougez pas, comme promis, nous vous expliquons comment tourner la situation à votre avantage à la poursuite de votre lecture.
Les stéréotypes
Un jeune diplômé peut régulièrement faire face à la discrimination lors des recrutements. En sondant des managers et des cadres RH sur leur perception des jeunes, le psychologue/professeur/chercheur en Ressources Humaines Jean Pralong a identifié plusieurs stéréotypes discriminants pour l’emploi des jeunes : « les jeunes auraient des attentes fortes envers l’ambiance de travail et la conciliation vie perso/vie pro. Ils seraient plus difficiles à fidéliser, plus individualistes, moins respectueux de la hiérarchie, plus difficiles à intégrer dans les équipes, ils seraient plus créatifs et multitâches (une idée reçue plutôt positive, mais pas forcément juste : l’innovation n’est pas une question d’âge…). »On peut constater qu’il existe un paradoxe entre des attentes démesurées envers la jeune génération censée « maîtriser » la technologie et posséder un talent inné pour la créativité et la polyvalence, et des préjugés non fondés sur le manque de savoir-être, de loyauté ou l’esprit d’équipe. Considérés comme des enfants capricieux, les profils juniors sont presque paralysés par les clichés et ne peuvent accéder au métier auquel ils ont été formés. Une chose reste vraie cependant, un certain nombre de jeunes n’aspire pas à être des bourreaux du boulot, mais est-ce anormal ? Pas si sûr. Il est tout à fait possible de concilier équilibre professionnel, efficacité et épanouissement au travail. Le fait de vouloir ou non, mettre le travail au cœur de ses préoccupations ne devrait pas entrer en compte lors des recrutements. S’il ne souhaite pas dédier sa vie à son emploi, un jeune diplômé ne manquera pas pour autant d’ambition, d’implication et de volonté. Au contraire, si son bien-être personnel est satisfait, son investissement au travail n’en sera que décuplé. L’ensemble des stéréotypes cités représentent un obstacle majeur pour un jeune diplômé qui souhaite être embauché. Il devra donc faire ses preuves dès la phase de candidature pour espérer être recruté. Nous aurons évidemment des conseils à vous apporter à ce sujet.
Jeune diplômé : nos 4 solutions pour pallier les obstacles et être embauché
Voici maintenant le moment d’obtenir des solutions pour augmenter ses chances d’être recruté lorsque l’on est jeune diplômé.
Solution 1 : transformer une mauvaise conjoncture économique en aubaine
Le baromètre 2020 sur l’insertion des jeunes diplômés de bac + 4/5 indique une chute de 69 % par rapport à 2019 des offres destinées aux profils juniors. Sébastien Thernisien, du pôle études de l’APEC apporte une explication à ce constat dans un article Le Monde : « En période de crise, les jeunes, comme les seniors, sont les plus touchés. Hormis la santé, l’action sociale et l’industrie pharmaceutique, qui enregistrent des diminutions moindres, toutes les fonctions et tous les secteurs sont concernés par cette baisse ». La solution dans une telle situation est peut-être de poursuivre sa formation en attendant que le contexte se stabilise. En tant que jeune diplômé, nous comprenons que ce n’était pas forcément ce que vous aviez prévu. C’est toutefois une bonne alternative au chômage et qui peut vous permettre de revenir avec un profil plus complet et intéressant sur le marché du travail. Il existe de nombreuses formations qui vous permettront d’ajouter une ou plusieurs cordes à votre arc de compétences. Si vous n’avez plus besoin ou envie de travailler vos compétences métier, vous pouvez parfaitement enrichir vos compétences transversales et comportementales avec des formations dédiées ou encore suivre une formation en langue étrangère pour développer ou perfectionner vos compétences linguistiques.
Poursuivre sa qualification avec des formations en ligne
Pour continuer de vous qualifier, même en étant jeune diplômé, vous avez plusieurs options d’apprentissage. Vous pouvez suivre des MOOCs, des formations en ligne qui couvrent des sujets divers et variés et diffusés sur des plateformes telles que Openclassrooms, Udemy, Coursera, ou encore Tuto (et il en existe plein d’autres !). Gratuits, payants, courts, longs, à regarder ou à lire, ces cours sont parfaits pour améliorer votre employabilité.
Poursuivre sa qualification avec des formations professionnelles
Vous pouvez également passer par la formation professionnelle pour parfaire ou acquérir de nouvelles compétences. C’est ouvert à tous, même si vous êtes jeune diplômé. Des centres de formation vous proposeront de nombreux parcours d’apprentissage pour améliorer votre profil d’emploi. Chez Moovéus par exemple, vous pourrez suivre des formations comme :
- le TOEIC, pour certifier votre niveau de langue anglaise ;
- le TOSA, pour garantir votre maîtrise des outils de la bureautique en entreprise tels qu’Excel, Word, PowerPoint ou Outlook ;
- le CléA, pour attester de vos compétences de bases, par exemple sur votre niveau orthographique.
Il existe bien entendu d’autres formations très utiles que vous pourrez choisir de suivre dans d’autres organismes, renseignez-vous pour choisir le cursus le plus intéressant pour compléter votre profil d’emploi. Si vous avez déjà fait de l’alternance ou travaillé en contrat (CDD, CDI, à temps plein ou temps partiel), vous avez très certainement cumulé des droits sur votre compte personnel de formation. Ce compte est un dispositif dédié au financement de la formation professionnelle pour tous les actifs ou personnes ayant été en activité. Vous pouvez utiliser les euros cumulés sur votre espace personnel pour payer en tout ou partie votre formation si vous envisagez cette solution. Découvrez comment vous connecter au CPF et vérifier votre solde en euros.
Solution 2 : envisager l’entrepreneuriat
Cette solution aurait pu être citée avec nos conseils pour pallier le manque d’expérience, mais nous pensons qu’elle mérite une section dédiée. Parfois, le destin fait bien les choses. Si votre profil junior n’intéresse pas les entreprises, pourquoi ne pas créer la vôtre ? L’entrepreneuriat n’est probablement pas une option que vous envisagiez, mais c’est peut-être la solution que vous cherchiez. Vous lancer en tant qu’entrepreneur peut vous apporter de nombreux avantages vis-à-vis de votre problématique d’embauche, si votre domaine d’activité le permet bien sûr. D’abord, cela serait l’occasion de commencer à exercer. Une telle aventure professionnelle vous donne l’occasion de travailler diverses compétences : l’autonomie, la persévérance, la créativité, l’organisation ou encore la rigueur. Ensuite, si vous ne souhaitez pas rester indépendant toute votre carrière, l’ajout de cette nouvelle expérience à votre actif peut changer la donne face aux employeurs. Cette idée vous plaît, mais vous ne savez absolument pas comment mettre en œuvre un tel projet ? Nous avons d’excellentes solutions à vous conseiller. Il existe des formations rapides et dédiées à la création ou reprise d’entreprise. Sachez également qu’avec le régime de la microentreprise, l’entrepreneuriat est très accessible et ne demande pas ou que peu d’investissement de base. Les obligations et formalités du micro-entrepreneur sont également simplifiées les premières années ou sous un certain seuil de chiffre d’affaires (exonération de charges, pas de comptes annuels, pas de livres comptables, etc.).
La première partie de ce dossier est terminé. En prenant conscience et connaissances des obstacles à votre embauche en tant que jeune diplômé, vous devez commencer à mieux comprendre comment remédier à ce problème. Nos deux premières solutions ainsi que nos multiples conseils devraient vous donner quelques idées à mettre en place pour que la conjoncture économique et le manque d’expérience ne soient plus des freins pour trouver un emploi. Découvrez la suite de nos 4 solutions dans la deuxième partie de ce dossier.